Noir et blanc bis
Je
suis restée une savoyarde dans l'âme: je ne crois pas à la sardine qui a bouché
le port de Marseille, comme je n'ai pas cru les prévisions météorologiques
échangées à l'arrêt de bus de Mowgli n°1. Je ricanais quand on me disait en
cette rentrée de janvier: “Ils ont prévu de la neige pour mercredi,
(viiii, t'as raison, elle est mignonne la petite dame), on en a déjà eu
ici, que j'avais demandé à un petit voisin de déblayer devant la porte de
mon garage!" Oui, moi aussi j'ai vu des flocons tombés à Marseille
que la radio interdisait de sortir de chez soi car il y avait un millimètre de
neige sur les routes, ou à Aix où j'ai vu une voiture avec les chaînes rouler
au milieu de la gadoue; ça faisait un bruit d'enfer, mais c'était totalement
inutile.
Donc confiante en mon climat méditerranéen, imaginez ma surprise quand en mettant le chat dehors en ce mercredi matin (6h du mat', ça fait tôt), je l'ai vu marquer un temps d'arrêt puis rebroussé chemin vers son pull-doudou-carpette-mère de substitution. Moi, en grelottante en petite nuisette planquée derrière ma porte, j'ai risqué un bout de nez pour comprendre la raison de ce rebroussage de chemin et j'ai vu ça:
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Aussitôt
je suis allée ouvrir les volets pour faire profiter de la vue à mon cher et
tendre, à qui je venais de hurler (à mi-voix histoire de pas réveiller les
Mowglis) : "Tu vas pas travailler aujourd'hui!"
Nous
sommes retournés sous notre couette au chaud avant que les petiotes sonnent le
réveil.
Vers
8h30, quand elles m'ont appelée pour que j'en sorte une de son lit et que
j'ouvre la porte à l'autre (on sait jamais la porte ou son lit peuvent avoir
changé de place durant son sommeil...), je leur ai ouvert les volets et toute
contente je leur ai montré ça:
Aussitôt nous avons prévu parties de boules de neige,
bonhommes et autres jetages dans la neige (ça fait un ange). En attendant, nous
avons pris un bon petit déj’ et nous avons larvés devant la télé. De temps à
autre, l’un de nos 4 allait à la fenêtre s’extasier devant la neige qui tombait
toujours.
C’était tout beau tout plein, on s’émerveillait et
s’extasiait en cœur.
Puis au bout d’un moment, je me suis rendue compte que
notre petite véranda-salle de jeu-salle à manger de demi-saison, avait été
fabriquée pour le Sud : dans le cahier des charges, ils avaient bien pris
en compte la violence du mistral, mais pas le poids de la neige. Les montants
métalliques du toit commençaient s’incurver.
Donc nous voilà harnachés en train de trouver un moyen
de délester la pôvre véranda de toute cette neige. Du coup, la neige qui
continuait à tomber nous semblait déjà moins sympathique.
Un autre qui trouvait moyennement cool tout ce truc blanc, c’était le minou de la maison. Car, sachez cher lecteur/ lectrice que maintenant que j’habite une maison with garden, j’ai décidé de me passer de la corvée de litière ; donc si le chachat veut faire popo, et ben il va dehors. Vu que depuis le matin, il avait squatté au chaud, au bout d’un moment il a été pris d’un envie pressante et il est sorti…
Il a fait un plongé dans la neige avec refuge illico
sous la voiture parce que mon minou sous 40 cm de neige il est noyé… Hihihi,
oui, je compatis…
Enfin toujours est-il que jusqu’au soir un manteau blanc s’est installé dans mon jardin, si gros que nous avons dû attendre le lendemain matin pour faire un bonhomme avec les petites têtes brunes (les têtes blondes se trouvent chez Muscari).
Voilou, ma vie sous la neige…
Au prochain épisode, vous aurez droit à la rubrique
nécrologique de mon jardin.. Ou alors des nouvelles de mes travaux (d’Hercule)
dans ma maison…
Bonne soirée au coin du feu, sous une couverture, à
larver devant la télé..